Un mois pour réduire mes poubelles

Qui ne se heurte pas à ce gros problème, celui de la gestion de ses déchets ? 
Sais-tu en moyenne quel est ton poids en déchets par an ? Il est d’environ de 500 kilos. C’est énorme ! Et si pour une fois ce n’était pas nous que nous mettions au régime pour cet été, mais nos poubelles ? Objectif : délester de quelques dizaines de kilos notre impact sur la planète
Chaque petites actions a son importance, à notre échelle on peut changer beaucoup de choses et inspirer d’autres personnes.

«  les grandes choses s’accomplissent par une série de petits gestes réunis »

Séduit à l’idée de moins descendre les poubelles et d’avoir un impact positif sur ton environnement de manière simple ? C’est l’idée de cet article. Il paraît qu’il faut 21 jours pour changer nos habitudes. Faisons le pari de réduire nos déchets sur un mois en 4 défis.

Cet article est écrit à 4 mains. Coralie qui à réduit ses déchets pour se rapprocher du zéro depuis 2 ans et Gaëlle, la mauvaise élève qui a décidé de bousculer son quotidien et de s’y mettre.

Coralie Ferrero blogueuse lifestyle « J’ai commencé à faire attention à mes déchets il y environ deux ans suite à des reportages sur Netflix ou des vidéos sur YouTube : celles de Coline par exemple, parce que je trouve quelle aborde super bien le sujet. Cela m’a fait beaucoup réfléchir sur ma consommation De plus, je mange bio et je cuisine beaucoup donc j’ai commencé à acheter beaucoup de vrac. Étant végétalienne je mange beaucoup de fruits et légumes donc je ne consomme pas trop de plastique et d’emballages. J’ai donc considérablement réduit mes déchets. »


Gaelle Lamoureux blogueuse lifestyle« La mauvaise élève c’est moi ! Je l’avoue je pratique le tri sélectif et je le vois mes poubelles débordent ! Je crois que nous sommes à une poubelle de 30 litres par jour ! Nous consommons énormément de bouteilles en plastique ! J’ai envie d’agir ! Je ne peux pas changer nos habitudes de consommation du jour au lendemain, j’en suis consciente. Mais petit à petit je souhaiterais mettre des choses en place dans notre quotidien pour réduire le poids de nos déchets. »

Déchets état des lieux

Les campagnes visant à supprimer les déchets plastiques de notre quotidien ne cessent d’augmenter et pourtant depuis 2017 sa production est en hausse de 3,9%.

«  Existe t-il encore un lieu préservé du plastique ? »

Des plages et des mers de plastiques à Bombay ou dans les Caraïbes (qui est surnommée soit dit en passant la grande barrière de plastique ). Des animaux étouffés par des déchets, des cancers, des malformations in utero … la liste est malheureusement très très longue.

«  Dans 30 ans il pourrait même y avoir plus de plastique que de poissons dans l’océan. » 

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Seul 20% des déchets plastique sur notre planète sont actuellement collectés pour être recyclés. Le reste part en décharge ( ou il faudra 400 ans au plastique pour se décomposer), en incinération (avec une belle émission de CO2 et de substances nocives dans l’air), ou bien déversé dans les espaces naturels.
La grande majorité de nos déchets viennent des produits alimentaires que nous achetons toutes les semaines. Vient ensuite le papier et le gaspillage alimentaire.

La différence entre recyclé et recyclable

Attention derrière les slogans marketing se cache une réalité loin d’être aussi idéal qu’on vous l’annonce. « Économie circulaire », « 100% recyclé… »
En effet une très faible part des emballages font effectivement l’objet d’un recyclage. Sur l’ensemble des plastiques mis dans les bacs de recyclages, seuls 3% sont effectivement recyclés. La raison ? Toutes les matières ne bénéficient pas d’une filière de recyclage adaptée.

Recyclable
Un matériau recyclable est un matériau qui pourra être recyclé.
Recyclé
Un matériau qui est recyclé, lui, assurément fait le tour de la filière et il est issu d’un autre produit qui a fini sa vie aux déchets et a correctement été collecté et traité.

Les déchets les plus faciles à recycler sont le papier, le carton, l’acier, l’aluminium et le verre. Pourquoi pas le plastique ? Parce que à ce jour le plastique possède un cahier des charges monstrueux ! Et très coûteux.

La réalité est que nous sommes aujourd’hui dans l’impossibilité de trier ou de recycler des emballages complexes ! Les bêtes noires du recyclage nommons les :

° Les barquettes de viandes en polystyrène
° Les pots de yaourt
° Les emballages plastiques aluminisés (regardé dans vos placards il y en a partout)
° Dosettes individuelles de ketchup ou café
° Jouets en PVC
° Lingettes
° Couches jetables
° ….
Ces déchets ne disposent pas aujourd’hui d’une filière de recyclage viable. Il revient souvent moins cher au industriels de produire du plastique vierge qu’à partir de matière recyclée à la qualité souvent incertaine.

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On voit tous ce logo sur nos emballages. La mention « pensez au tri ! » à coté du pictogramme avec les flèches vertes laisse croire qu’une fois vide, le contenant doit être mis dans le bac jaune. C’est faux, car la mention « film plastique à jeter » signifie qu’il faut le placer dans les ordures ménagères car non recyclable.

logo-triman

Le symbole Triman est le logo officiel qui garantit qu’un emballage est recyclable en partie ou en totalité. La cohabitation de ces deux logos est une source de confusion à la base même du tri sélectif.

Pour autant il ne faut pas cesser de trier, mais juste raisonner notre consommation d’emballages. Cet article est plus une invitation à agir en amont pour la planète, notre santé, nos enfant, notre porte monnaie (car vous paillez ces emballages), bref notre avenir à tous.

Tu veux en savoir plus sur le tri sélectif et les logos sur tes emballages ? Je te conseille cet article.

Coralie Ferrero blogueuse lifestyle« J’ai regardé un cash investigation sur le plastique, j’ai été vraiment choquée. J’avais déjà vu sur les réseaux sociaux des photos de voyageurs qui partageaient leur images choquantes de plastiques qu’ils trouvaient sur les plages …Je défends la cause animale, j’ai donc arrêté d’acheter des bouteilles plastiques et ensuite j’ai pensé à réduire les emballages de savons et cosmétiques. L’eau de Nice (la ville où j’habitais) était très calcaire, j’avais un peu peur de consommer l’eau du robinet. J’ai complètement changé d’avis et j’ai donc acheté des gourdes, des carafes d’eau et je me porte très bien ! Nous consommons tous énormément de plastique !!! En ce moment je suis au États-Unis et tout est sous plastique, le moindre fruit, le moindre légume. C’est affolant ! »

Les perturbateurs endocriniens, nos enfants casquent !

Après plusieurs années de consommation plastique le terme « perturbateurs endocriniens » tombe. Si vous êtes parents vous en entendez parler partout depuis 2 ans environ. Sans le savoir nous somme quotidiennement au contact de substances chimiques de synthèse potentiellement dangereuses pour notre santé. Le plastique est partout, dans les objets, dans nos assiettes, textiles, médicaments, dans les jouets, …

Perturbateurs endocriniens c’est quoi ?

Ce sont des substances qui peuvent agir sur notre système hormonal et perturber son bon fonctionnement.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) définit un perturbateur endocrinien comme une «substance ou mélange exogène modifiant la (les) fonction(s) du système endocrinien et provoquant ainsi des effets sanitaires nocifs dans un organisme intact, sa descendance, ou ses sous-populations1 ».

Le système endocrinien régule de nombreux processus biologiques de notre corps : croissance, température, rythme cardiaque, taux de sucre dans le sang, déclenchement de la puberté, reproduction, etc. In utero, ce système est impliqué dans le bon contrôle de tout le processus de transformation et de croissance de l’embryon, puis du fœtus, jusqu’à la naissance. Tout au long de la vie, le système endocrinien transmet ses informations par l’intermédiaire des hormones.

« En gros les perturbateurs endocriniens sont à notre système hormonal ce que le dérèglement climatiques est à la banquise. »

Les sources d’exposition aux perturbateurs endocriniens sont aujourd’hui innombrables. Notre organisme se charge d’en éliminer une partie mais une exposition prolongée peut engendrer des effets perturbants sur notre organisme mais aussi sur nos enfants ou futurs enfants.

En 2012 l’ONU et l’OMS qualifient les perturbateurs endocriniens de « menace mondiale » et en 2015 on attribue de nombreuses maladies lié à ces perturbateurs (cancers, obésité, diabète, infertilité, …).

Le zéro déchet c’est difficile ?

À notre échelle que pouvons nous faire ? Protéger notre santé, réduire notre consommation de déchets et protéger le futur.
On ne devient pas maître du zéro déchet en un claquement de doigts ou avec un TUTO de 5 minutes sur YouTube. Mais en multipliant les petits gestes, au fur et à mesure on peut être capable de progrès .

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Ce qui change les habitudes ou le quotidien paraît toujours compliqué et déroutant ( pour ne pas dire chiant ).  Soyons clair dès le départ, le zéro déchet (Z-D pour les intimes) est dur à atteindre. Mais petit à petit on peut s’en approcher simplement. Un geste à la fois, un déchet en moins à la fois, il faut y aller à notre rythme, et toujours avec motivation et bonne volonté. On peut continuer à vivre en sachant que nous sommes responsables de notre propre suicide et regarder notre monde mourir ou bien on se remet en question et devenir acteur d’un changement.

Coralie Ferrero blogueuse lifestyle« Le zéro déchet est une démarche plutôt longue mais qui nous rend fier et nous apporte beaucoup au quotidien. On se rend compte que nous sommes entourés d’une tonne de choses qui ne servent à rien. Le zéro déchet est global il est aussi dans les jouets que nous achetons aux enfants (qui sont parfois d’une composition catastrophique, avec des perturbateurs endocriniens). La volonté de toujours acheter neuf, plutôt que de réutiliser donner ou réparer. Même combat pour les vêtements. Cette surconsommation profite uniquement aux industriels finalement, car la plupart des plastiques ou produits de surconsommation finissent dans des décharges à ciel ouvert, qui polluent l’air que nous respirons. »

Sceptique ? Ne doute pas de ta capacité à relever le défi. Certains vous diront que c’est trop contraignant, et que c’est un refus du progrès. Répondez leur simplement que prendre conscience des effets de notre consommation a sur notre santé n’a jamais été aussi contemporain. Demandez aux personnes qui souffrent de troubles hormonaux ou d’infertilité si ce n’est pas contraignant ?
Effet de mode ? Je ne suis pas sûr, notre planète souffrent et cela n’a malheureusement pas le caractère éphémère d’une mode.

« Une bouteille en plastique de plus ou de moins, tu ne changeras pas grand chose toute seule »

Tu n’as jamais entendu la chanson de Grégoire Toi+ Moi ? En effet si tu étais solo cela serait ridicule mais heureusement nous sommes de plus en plus à agir. Ce n’est ni simple ni compliqué cela relève du changement d’habitude.

Alors partant ?

Défi 1 : stop au gaspillage alimentaire
– J’organise mes repas
– Je vais au marché
– Je fais attention aux dates de péremption
– J’utilise des contenants en verre pour mettre mes restes.
Défi 2 : j’élimine les emballages
– Je vide mes placards (cuisine et salle de bain) et j’achète des bocaux
– J’achète en vrac avec des petits sacs en tissu ou tote bag
– Je regarde bien les logos pour le recyclage
– J’achète un savon et un dentifrice solide.

Coralie Ferrero blogueuse lifestyle« J’ai commencé à vouloir réduire ma consommation de cosmétiques. J’ai donc vidé ma salle de bain. Parce qu’à force d’acheter et vouloir tester, j’avais une salle de bain qui débordait. Depuis un an je n’achète plus rien sauf du savon quand je n’en ai plus. En road trip au USA je n’ai qu’une petite trousse de toilette avec :
une savonnette sans emballage qui me sert pour le visage et le corps et même pour les cheveux. Elle dure hyper longtemps et ça marche très bien.
– Déodorant solide (parfois il y en a des rechargeable) : de marque bio de préférence.
– Dentifrice solide rechargeable : ça dure très longtemps
– Brosse à dents en bambou (il existe des brosse à dents en plastique recyclé ou en matières naturelles).
– Huile de coco (dans un pot en verre).

Je voyage comme ça et je m’en sors très bien. D’un point de vue écologique, pratique et économique on peut pas faire mieux !

Pour les masques visage et cheveux j’utilise des produits naturels mais avec encore un emballage plastique car je n’ai pas encore trouver LE produit.
C’est des gestes qu’il faut adopter petit à petit. »

Défi 3 : les bouteilles en plastique

– J’investis dans des gourdes (une pour chaque membre de la famille)
– Carafe en verre
– J’arrête d’acheter des bouteilles en plastique
– J’investis dans des pailles en inox

Coralie Ferrero blogueuse lifestyle » Les bouteilles plastiques par exemple il n’y a rien de plus simple. Il suffit de se fournir en gourde et carafe en verre. Si tu as un doute sur l’eau du robinet, tu peux te tourner vers des solutions de filtrage naturel comme les filtres en charbon, les billes de céramique ou en installer un directement sur la robinetterie : style filtre Brita et basta ! »

Défi 4 : bye bye l’excès de papiers et produits d’hygiène jetables
– J’utilise des serviettes en tissu à table
– Je remplace l’essuie tout par des torchons ou tissus réutilisables
– J’utilise des cotons démaquillants lavables
– J’utilise une cup menstruelle ou culotte menstruelle (Cf article mes règles zéro déchet).

Ne sous estimez pas la puissance de vos actions quotidiennement. Si vous faites ce challenge évitez de vous juger trop durement devant une difficulté. Le principe c’est d’agir et de faire au mieux. C’est en pratiquant qu’on y arrive petit à petit. Il faut tester pour savoir.

Pour aller plus loin:
L’article de Coralie
Le livre zéro déchet de Béa Johnson
BERLIN

Gaëlle

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Commentaires

18 réponses

  1. Article hyper important, cela fait un an que j’essaie de changer ma façon de consommer c’est pas tous les jours simple car j’ai grandit en pensant que j’avais besoin de tel truc, mais petit a petit j’y arrive 🙂

      1. Génial cet article ??
        De mon côté depuis un an j’ai déjà réussi à réduire en partie mes déchets
        – Je me suis fait des coton réutilisables, ainsi que pour ma fille
        – Je bois l’eau du robinet
        – Je fait les yaourt maison avec ma yaourtiere que je me suis acheter en avril
        – Je fais mon pain maison
        – Pour ma Dolce Gusto j’utilise une capsule réutilisable que je lave après chaque café
        – Je fait également mes menus de la semaine pour ne pas acheter de superflus
        Ce n’est certe pas grand chose mais j’ai remarqué la différence dans ma poubelle qui se remplis beaucoup moins vite
        Encore merci pour cet article ?

  2. Merci bcp pour cet article! On avance doucement mais sûrement! ?Petite question : je bois beaucoup d’eau pétillante et je m’interroge sur le fait d’acheter une sodastream. Pensez-vous que les recharges de gaz sont + ou – polluantes que les bouteilles en plastique? Merci!

    1. Super article très intéressant nous ont a réalisé beaucoup dans cette liste il reste les coton démaquillant lavable et culotte lavable puis produit cosmétique solide la salle de bain est encore a améliorer . Personne n est parfait ??

  3. Une fois de plus j’adore cet article merci. J’en suis au défi 2 je fais déjà quelques points des autres défi.
    Notre poubelle ne se remplie pas très vite (1 sac de 30L pour 2 semaine et demi minimum) grâce au compost et recyclage mais je ne suis pas encore satisfaite.
    Merci pour cet article qui fait des rappels pour certains et une prise de conscience pour d’autres.
    Merci !

  4. Super chouette article ! Je suis d’accord qu’il faut y aller doucement, c’est justement ce que je fais depuis 1 an… je suis d’ailleurs en train de me coudre de superbes lingettes démaquillantes… un pas de plus ! ?

    1. C’est un bel article mais si on veut vraiment avoir un impact sur l’environnement, il ne suffit pas de recycler mais bel et bien de MOINS CONSOMMER et par conséquence moins produire. De plus en plus de ville arrête de faire le tri de ses déchets et de recycler car trop cher (je vous invite à lire des articles sur le sujet si cela vous intéresse) là meilleure solution en mon sens et donc de moins consommer.
      D’ailleurs, en tant que serial shoppeuse mesdames, sachez que l’industrie du textile (la mode) est la DEUXIÈME cause de pollution au monde après le pétrole (sans parler de l’esclavagisme humain qu’il entraine). Ex: 20% de la pollution mondiale des eaux provient du textile (teinture => vêtement de couleur). Je ne dis pas qu’il ne faut plus rien acheter et ne plus s’habiller mais ne pas acheter une panoplie de vêtements neufs toutes les semaines, consommer raisonnablement.
      Moins on achètera, moins les industriels produiront et donc moins besoin de recyclage…

      1. C’est pour cela que Gaëlle et moi n’achetons que très rarement des vêtements ?. Nous sommes de ton avis concernant la mode. Actuellement en tour du monde avec un sac à dos crois moi que le shopping n’est pas ma priorité et Gaëlle est très loin d’être une serial shoppeuse. Et tu dois savoir du coup aussi qu’une des premières causes de pollution au monde est la consommation de produits animaliers ! A savoir que je suis vegan et Gaëlle végétarienne. Nous limitons donc au maximum notre impact sur l’environnement mais nous ne sommes pas parfaites et avons du chemin à parcourir pour faire toujours mieux ! Cet article n’est pas là pour dire que nous sommes parfaites en terme de déchet et de consommation mais d’aider les gens à y aller petit à petit et à faire des efforts au quotidien. Tout ne se fait pas en un jour il faut le temps pour chacun.

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