Encaisser la critique

Dans la vie de tous les jours ce n’est pas facile d’encaisser la critique. On ne peut pas y échapper. Elle est souvent constructive, parfois incomprise. Mais nous y sommes tous confrontés qu’on le veuille ou non.
La critique n’est jamais easy, on l’évite ou la remarque parce qu’on la voit comme un reproche ou une dévalorisation. Surtout que la plupart du temps, on ne vous la dit pas clairement en face. La franchise des mots est toujours délicate en face à face.

La critique est donc incontournable, alors autant la rendre utile. Elle permet d’exprimer notre ressenti face à une personne dont les paroles, actions ou attitudes ne nous conviennent pas. Je dégage deux types de critiques :

La critique constructive
La critique destructive (attaque personnelle)

L’art et la manière

La critique constructive (oui it’s possible ) elle est pour moi, basée sur 4 principes :
* Savoir nuancer sa critique et voir le verre plus à moitié plein plutôt qu’à moitié vide. Le sujet de la critique peut se transformer en force et devenir positif.
* Être dans l’argument. Soyez sûr de votre critique. Le juste « C’est nul » n’est en rien constructif pour celui qui le reçoit.
* Être respectueux. Je pars du principe que personne n’est totalement blanc. Et qu’il faut savoir dire les choses avec calme.
* Parlez pour vous même. Une critique reste votre avis, et n’est peut-être pas partagée par tout le monde.

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Grâce à ces bases, la critique se transforme en suggestion d’amélioration et enlève de la dureté pour celui ou celle qui la perçoit. Je n’ai jamais dit précédemment que c’était facile. Mais gardons à l’esprit que nous sommes critiqués autant que l’on critique.
Toute la détermination et la positivité d’une personne peuvent être réduit à néant à cause d’une critique. Pour imager mon propos, je vais vous parler d’une situation que j’ai vécue l’année dernière.

Un groupe de personnes que je croisais régulièrement lors de soirées d’inauguration, m’ignoraient complètement, je captais parfois quelques regards déplaisants. Ces personnes, je ne les connaissais pas. La situation était désagréable, mais clairement ne me gâchait absolument pas la vie. Jusqu’au jour ou plusieurs partenaires professionnelles commencent à me dévoiler des critiques que ces personnes colportent à mon égard. Des critiques complètements infondées, gratuites et faciles. J’ai été d’abord étonnée, puis blessée. Les preuves écrites des critiques colportées, en plus d’être fausses, étaient diffamatoires pour mon activité professionnelle. Mon premier réflexe a été de déposer une main courante et la deuxième, de rencontrer une des personnes concernées pour s’expliquer.  Nous avons parlé ensemble, et les choses se sont apaisées.

Des erreurs de jugements ou des critiques faciles, on en fait tous. Mais la critique peut être destructrice et même néfaste.
J’ai souvent remarqué que la critique injustifiée était une extériorisation du sentiment d’infériorité. Ceux qui vous l’adresse ont généralement des difficultés à réussir dans votre domaine.
Autre exemple, les réseaux sociaux. Nous avons tendance à rester sur le commentaire négatif plutôt que sur les centaines de commentaires positifs. Car c’est la différence que l’on remarque. Les réseaux sociaux entraînent, chez certaines personnes, le développement du « syndrome de la critique automatique ». Tout doit être lisse et parfait. Pourtant le « parfait » dans la vraie vie, n’existe pas (jusque là je ne t’apprends rien). Donc exposer sa vie côté « parfait » sur les réseaux sociaux c’est tendre le bâton ? Mais je te rassure exposer ces opinions publiquement aussi.
Nous avons la chance de vivre dans un pays démocratique dont la liberté d’expression est garantie par la déclaration des droits de l’homme.

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La liberté d’expression

La liberté d’expression est une liberté publique. Mais « avoir le droit » ne signifie pas « absence de droit », you know ? Nul ne doit ignorer qu’il y a des limites à la liberté d’expression, et elles ont justement été mises en place pour éviter de sombrer dans l’anarchie et que tout le monde se sert de son droit d’expression pour taper sur les autres en racontant n’importe quoi. Exemple Twitter. Ce réseau est devenu une place publique de lapidation par les mots.

Un nombre de plus en plus important de personnes sont victimes sur les réseaux sociaux d’atteintes à leur réputation : insultes, propos injurieux ou diffamatoires, violation du droit au respect de la vie privée et atteintes à l’ordre publique.

A savoir :

Les propos tels que l’injure publique ou la diffamation sont des infractions pénales. L’adresse IP d’un utilisateur qui s’amuse à placer des critiques ou des propos limites, peut être facilement retrouvée aujourd’hui. D’ailleurs pour lutter contre les commentaires et avis malveillants une députée propose de rendre obligatoire l’affichage de l’adresse IP des internautes à côté de tous les commentaires.

Face à la critique je fais quoi ?

Respirez un bon coup déjà. Ce n’est pas facile mais ne répondez pas par l’agressivité.
Ne vous laissez pas perturber et tirez profit de ces critiques quand vous le pouvez.
Dans mon travail (surtout) je cherche à devancer les éventuelles critiques. Je remets toujours en question mon travail, cela me permet de rectifier, de réajuster.
Ensuite il y a un tri à faire, toutes les critiques ne sont pas fondées. La critique que vous recevez est-elle argumentée ou plutôt hâtive ? Est-ce qu’elle est formulée pour vous améliorer ou bien pour vous nuire ?

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Le plus dur c’est de se détacher de l’aspect émotionnel de la critique. Prendre du recul…
Gardez confiance. Si vous croyez très fort à votre conviction (pro ou perso), ne lâchez rien !!

Il paraît que les personnes qui sont critiquées sont celles qui sont promises au succès ! Car seul celui qui ne fait jamais rien, ne sera jamais critiqué.

Gaëlle

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Commentaires

6 réponses

  1. Article très intéressant! J’ai envie de rebondir sur l’aspect « liberté d’expression ».
    J’ajouterais qu’avoir le droit ne signifie pas non plus absence de devoir. Au nom de la liberté d’expression, beaucoup se permettent de dépasser les limites de la correction voir de la légalité.
    Quand je me perds sur les réseaux sociaux, je suis affligée par cette haine gratuite qui se dégage dans les commentaires de n’importe quelle publication. Et je ne parle pas que des publications d’influenceurs mais aussi et principalement d’articles d’actualité où des gens viennent perdre leur temps à cracher leur venin.
    C’est assez symptomatique d’un malaise général. D’ailleurs, cela enlève toute envie à d’autres de commenter un fait d’actualité qui les aura touché de peur de se faire eux-même lyncher.
    Ce phénomène est donc généralisé aux personnes connus des réseaux sociaux comme aux anonymes (comme moi) qui ont perdu le goût de d’interagir sur des sujets intéressants. Je compare souvent les réseaux sociaux à un comptoir de bar géant où les haineux seraient ceux qui en font la fermeture après avoir bu quelques verres de trop ?
    Le pire est que ces gens-là, si tu les croisais dans la rue, n’auraient même pas une once de courage pour te démolir en face… C’est là que tu te dis que les réseaux sociaux, ce n’est pas la vraie vie et qu’il vaut mieux passer au-dessus ?
    Car en définitive, ceux qui ne se trompent jamais sont ceux qui ne font rien et ceux qui critiquent (méchamment) tout sont ceux qui n’ont jamais eu le courage d’oser quoique ce soit, si ce n’est taper frénétiquement sur leur clavier.

      1. Et il faut être extrêmement courageux pour s’y exposer et en vivre, sachant que ces « haters » ne seraient même pas capables d’y arriver. N’oublions que ce sont des gens d’une lâcheté extrême qui ne se nourrissent que d’une jalousie malsaine sur ce qu’ils n’osent pas entreprendre. On ne peut pas plaire à tout le monde (c’est ma fille de 14 ans qui me le dit tous les jours), l’essentiel est de plaire ou de toucher les bonnes personnes ?

  2. Mais tellement !
    La critique commence tôt en âge malheureusement et c’est à cause de la critique mauvaise que certains font des actes durs en vers eux même pensant qu’ils valent rien.
    C’est triste quand-même!
    Il n’y a plus de respect, croyez-moi certains employés sont même irrespectueux avec leur patron et critique leur travail alors qu’ils ne leur arrive même pas à la cheville, leur seul objectif de vie est de travailler pour réactiver leurs droits au chômage mais ils critiquent leur(s) patron(s) et collègues par simple jalousie, à croire même que ça leur fait du bien, que ça les défoule….
    Bon courage à nos enfants dans ce monde de brut!

  3. Très belle article.
    Je reviens sur la partie « critique destructrice ». Je voyais comme de la jalousie et pas forcément un sentiment d’infériorité avant de lire ton article. Maintenant je me dis que les 2 s’imbriquent.

  4. Très bel article. La liberté d’expression est en effet difficile à définir car naïvement on aurait tendance à croire que nous avons tous le droit de dire tout ce que nous pensons. Il est pourtant important de faire bien attention en choisissant chaque mot, car on risque toujours la critique de voir nos propos déformés … Communiquer avec bienveillance reste le plus important lorsqu’il s’agit d’expression libre.

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